quinta-feira, 2 de abril de 2020

À Alfayates, le 31 mars 1811, Marmont reprend à Masséna le commandement de l'armée



LES TRANSFORMATIONS
DE
L'ARMÉE FRANÇAISE

ESSAIS D’HISTOIRE ET DE CRITIQUE
SUR
L’ ÉTAT MILITAIRE DE LA FRANCE

Par Le Général THOUMAS

TOME II

PARIS
BERGER-LEVRAULT ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS
5, Rue des Beaux Arts, 5
MÊME MAISON À NANCY
1887
Tous droits réservés
«Source gallica.bnf.fr / BnF»

(Páginas 377-378)

1811

                        [...]
                   Les troupes avaient une réserve de biscuit pour quinze jours à laquelle on n'avait pas touché jusque-là et qui servit pour la retraite. Le 4 mars 1811, les malades et les bagages furent envoyés sur la route qu'on devait suivre, on eut soin de faire courir le bruit que l'armée allait se concentrer à Punhete [Constância], où se trouvait son équipage de pont, pour essayer de franchir le Tage. Le 5 mars au soir, Masséna se mit en route avec 24,000 hommes environ, dont 4,000 de cavalerie; l'armée emmenait avec elle 12,000 à 15,000 ânes pour le transport des vivres et des bagages, on brûla l'équipage de pont en passant à Punhete [Constância].

                        [...]
                      En somme, Masséna avait mis 17 jours (du 5 au 22 mars) pour reculer de 60 lieues devant une armée plus nombreuse que la sienne et ne manquant de rien, tandis que ses soldats étaient forcés de se débander pour vivre. Il ne laissa en arrière ni un canon, ni un blessé, mais ses chevaux étaient épuisés, et quand Marmont vint prendre le commandement de l'armée à Alfayates le 31 mars, l'artillerie n'avait plus que 10 pièces attelées, le reste était trainé par des boeufs*. Mémoires de Marmont, t. IV, p. 33.