DE
L'ARMÉE
FRANÇAISE
ESSAIS
D’HISTOIRE ET DE CRITIQUE
SUR
L’ ÉTAT
MILITAIRE DE LA FRANCE
Par Le
Général THOUMAS
TOME
II
PARIS
BERGER-LEVRAULT
ET Cie, LIBRAIRES-ÉDITEURS
5,
Rue des Beaux Arts, 5
MÊME MAISON À NANCY
1887
Tous
droits réservés
«Source
gallica.bnf.fr / BnF»
(Páginas 377-378)
1811
[...]
[...]
En somme, Masséna avait mis 17 jours (du 5 au 22 mars) pour reculer de 60 lieues devant une armée plus nombreuse que la sienne et ne manquant de rien, tandis que ses soldats étaient forcés de se débander pour vivre. Il ne laissa en arrière ni un canon, ni un blessé, mais ses chevaux étaient épuisés, et quand Marmont vint prendre le commandement de l'armée à Alfayates le 31 mars, l'artillerie n'avait plus que 10 pièces attelées, le reste était trainé par des boeufs*. Mémoires de Marmont, t. IV, p. 33.
Les troupes avaient une
réserve de biscuit pour quinze jours à laquelle on n'avait pas touché jusque-là
et qui servit pour la retraite. Le 4 mars 1811, les malades et les bagages furent
envoyés sur la route qu'on devait suivre, on eut soin de faire courir le bruit que
l'armée allait se concentrer à Punhete [Constância],
où se trouvait son équipage de pont, pour essayer de franchir le Tage. Le 5
mars au soir, Masséna se mit en route avec 24,000 hommes environ, dont 4,000 de
cavalerie; l'armée emmenait avec elle 12,000 à 15,000 ânes pour le transport des
vivres et des bagages, on brûla l'équipage de pont en passant à Punhete [Constância].
[...]
En somme, Masséna avait mis 17 jours (du 5 au 22 mars) pour reculer de 60 lieues devant une armée plus nombreuse que la sienne et ne manquant de rien, tandis que ses soldats étaient forcés de se débander pour vivre. Il ne laissa en arrière ni un canon, ni un blessé, mais ses chevaux étaient épuisés, et quand Marmont vint prendre le commandement de l'armée à Alfayates le 31 mars, l'artillerie n'avait plus que 10 pièces attelées, le reste était trainé par des boeufs*. Mémoires de Marmont, t. IV, p. 33.